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Le Japon se trouvait-il sur une baleine ? Le rejet est la « seule réponse politique appropriée à la demande d’extradition ».

Maître William Julié a fourni à France24 une analyse approfondie des aspects politiques et géopolitiques du refus du Danemark d’extrader Paul Watson vers le Japon.

Le Danemark a reconnu la disproportion des poursuites pénales engagées contre lui, compte tenu de la faible gravité des faits qui lui sont reprochés, de leur ancienneté, ainsi que de l’absence de garantie que le temps passé en détention au Groenland serait déduit de sa peine au Japon. C’est en réalité la nature politique des poursuites au Japon qui a finalement été admise par le Danemark, après avoir été dénoncée par Sea Shepherd France et la France.

L’intervention de dernière minute des États-Unis, dont Paul Watson est citoyen, obtenue par son équipe juridique internationale, couplée et renforcée par les arguments juridiques avancés depuis cinq mois, a conduit à la seule réponse judiciaire appropriée.

Ce résultat devrait amener le Japon à réfléchir sur sa pratique de la chasse à la baleine, à laquelle s’oppose la quasi-totalité de la communauté internationale, ce qui sera officialisé dès qu’Interpol aura retiré de son système d’information les données concernant Paul Watson.

En attendant, s’il fait toujours l’objet d’une notice rouge qui complique ses déplacements à l’internationale, il est libre de se rendre dans des pays amis tels que les États-Unis ou la France, qui ont fait connaître publiquement leur soutien, les alertes d’Interpol n’imposant pas aux États membres l’obligation d’arrêter la personne visée.