Maître William JULIÉ est invité aux côtés de Jean-François BUREAU, ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN, et Gilles MENTRÉ, ancien diplomate à Moscou, afin d’apporter leur expertise sur le massacre de Bucha.
Maître William JULIÉ explique que le massacre de Bucha marque un tournant dans les crimes commis par les forces armées russes. Des centaines de civils ont été retrouvés ligotés et tués à bout portant ce qui prouve une élimination volontaire de la population civile. Il précise que pour démontrer la responsabilité pénale directe ou indirecte des chefs militaires russes, les enquêteurs devront prouver si des ordres ont été donnés pour tuer des civils ou si des discours ont été prononcés en ce sens.
La défense russe consistant à dire qu’il ne s’était rien passé à Bucha parait contre-productif et pourrait même être considérée comme un certain aveu de responsabilité. De telles positions pourraient être exploitées par les juridictions en charge des enquêtes pour prouver leur implication.
A cet égard, la France a déjà ouvert 4 enquêtes pour des crimes commis en Ukraine et une collaboration des services européens et internationaux ont été mis en place. Ces enquêtes ont pour objectif de poursuivre autant les exécutant de premier plan que les responsables politiques de plus haut niveau.