Maître William JULIÉ rappelle que la mise en cause non pas d’un haut gradé mais d’un exécutant n’est pas ce qui rend la présente situation extraordinaire puisqu’il y a déjà eu, dans d’autres pays, des poursuites nationales pour crimes de guerre. Ce qui distingue ici l’Ukraine est le fait que les poursuites soient menées alors que le conflit est encore en cours sur son territoire.
Cette concomitance du procès et du conflit n’apparaît pas comme un risque pour la légalité du procès, en particulier parce ce qu’il ne serait pas dans l’intérêt de l’Ukraine, qui est aujourd’hui sous l’œil des caméras du monde entier, de ne pas offrir toutes les garanties du procès. Ce procès montre que les institutions ukrainiennes tiennent toujours.
Ce procès permet de rappeler que la justice pénale internationale est une justice subsidiaire, de complémentarité, dans son principe. Cela ne préjudicie pas de la nécessité d’aider les Ukrainiens dans leurs enquêtes.