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Ukraine : le premier soldat russe jugé pour crime de guerre

Maître William JULIÉ considère qu’en ouvrant un procès alors que le conflit est encore en cours, ce qui est une première mondiale, l’Ukraine gagne encore une fois une bataille de communication contre la Russie.
La rapidité de l’ouverture de ce procès ne préjuge pas de la qualité du dossier, puisque les preuves semblent avoir été récoltées, par une large équipe d’enquêteurs ukrainiens et internationaux, et ce dans une affaire qui semble simple au vu des faits et de l’aveu de l’accusé. De plus, il convient de faire confiance à la justice des États démocratiques, d’autant plus que l’attention internationale portée à ce procès oblige l’Ukraine à éviter le parasitage des débats par l’émotion.
Même si la Russie continue de démentir avoir attaqué des établissements hospitaliers et scolaires sans motif militaire, il n’y a que peu de doute qui soit permis sur la récolte de preuves tendant à démontrer le contraire.
Aujourd’hui, il est à craindre que la Russie s’engage dans des mesures miroir de rétorsion en ouvrant elle-même des procès contre les ressortissants ukrainiens pour des crimes semblables. Il revient à ses conseillers en communication de montrer au monde que sa justice est respectueuse des principes du procès équitable.